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Tailleur de diamants

Tailleur de diamants, un métier passionnant il faut remonter à très loin pour connaître et comprendre les origines du métier de lapidaire...

Dés l'âge de la pierre polie, l'homme s'est rendu compte de l'intérêt qu'il avait à utiliser pour ses outils une pierre rendue totalement lisse, mais la démarche, à l'époque, était plus pratique qu'esthétique.

A l'époque de Périclès, on trouve des pierres taillées, polies ou gravées mais uniquement par usure, ce qui était une véritable prouesse.

En Inde, aujourd'hui, les lapidaires tiennent encore la pierre qu'ils taillent entre leurs doigts et la soumettent au va-et-vient de l'archet qui fait tourner leur disque abrasif.

La technologie a néanmoins fait de grands progrès, surtout en Europe où la France et l'Allemagne se sont réparties les spécialités.

Les Allemands qui, jusqu'au début des années 1970 possédaient des mines d'agate et de quartz dans la vallée de Sarrebruck (Idar-Oberstein) se sont naturellement spécialisés dans la taille de la pierre fine (appelée souvent, à tort, semi-précieuse, terme non admis par la législation française). Ils restent aujourd'hui les premiers spécialistes dans ce domaine pour les pierres de très belle qualité. Les marchandises courantes seront fournies par le négociant qui s'alimente directement dans les pays producteurs (Brésil, Madagascar etc ...) qui, au fil du temps ont fait des progrès suffisants pour les besoins du marché, même si la qualité de la taille reste assez médiocre.

En France, le métier de lapidaire fut jusqu'à ces dernières années une sorte de religion. A la Renaissance, on parle d'abord de "Crystalliers" réalisant des imitations de diamants en verre. Paris fut et reste aujourd'hui "La Mecque" du métier de lapidaire à qui les grands joailliers demanderont souvent de véritable tour de force. Dans le Jura, on note la présence des premiers lapidaires vers 1550. Les horlogers suisses, qui avaient fui Genève et les persécutions protestantes, utilisaient des rubis taillés pour la réalisation des pivots de pendule. Réinstallés dans les Monts du Jura, ils trouvèrent les lapidaires pour réaliser ce travail ainsi que la taille des verres et l'ornementation des boîtes de montres. Ces deux métiers fournissent une occupation idéale pour les longs mois d'hiver. En 1650, la révocation de l'Edit dit de Nantes bouleversera tout ce petit monde. Certaines, de confession juive ou protestante partiront vers la Suisse ou la Hollande pour tailler le diamant. Les horlogers s'établiront dans la vallée de Joux. Les lapidaires resteront dans la région de Saint-Claude et seront près de huit mille ouvriers dans les années 1900. Il subsiste aujourd'hui trois ou quatre petits ateliers sur Saint-Claude ou sa région... à Paris, guère plus. Les modes, la "mondialisation" auront eut raison de cette profession. Le coût du travail en France ne permet plus de "produire", c'est-à-dire de tailler des pierres d'après le brut. Certains le font pour leur plaisir, tant il est vrai que c'est dans cet exercice que le tailleur se réalise pleinement.

Les lapidaires français, ont vocation, pour certains, à réaliser des travaux d'ajustage pour la haute-joaillerie. Les autres se destinent plus aux travaux de réfection et d'entretien des pierres. En effet, sertir une pierre sur une bague, par exemple, l'expose à toute sortes d'agressions et chocs divers qui vont la ternir, l'abîmer. Le lapidaire, par son savoir-faire, lui rendra tout son éclat, tout en préservant sa taille initiale et quasiment sans perte de poids.

Le lapidaire est aussi négociant diamantaire, marchand de pierre et souvent le mieux placé pour vous conseiller lors d'un achat puisqu'il connaît parfaitement le produit.
Il est aussi très souvent gemmologue (la gemmologie est la science qui régit l'étude des pierres précieuses, fines et ornementales). Il lui est en effet nécessaire de connaître parfaitement la matière sur laquelle il doit intervenir.